Estuaire technologique: Base de sous-marins de Lorient

II s’agit de donner un nouveau sens à trois énormes blockhaus de béton de quatre hectares chacun que, construits par les allemands pendant la dernière guerre pour protéger ses sous-marins, dégrade la périphérie du port de Lorient. Le défie est de pouvoir rendre gorge a ces trois gigantesques mégastructures désaffectées impossibles de démolir car ses murs porteurs font plus d’un mètre d’épaisseur.
Le projet fait intervenir les nouvelles technologiques, mais essentiellement il libère un milieu naturel caché et fait de son éclosion une réponse à l’hauteur de l’enjeu.

Avant tout on enlève le remblayage artificiel qui empêche que l’estuaire où se tiennent les blockhaus soit inondé par les eaux. Au lieu de contrecarrer le flux des marées, le projet essaie de l’accompagner et en faisant de lui le point départ d’un nouveau paysage, d’une nouvelle manière d’habiter. Au milieu d’un territoire inondé, la friche abandonnée devienne une étonnante topographie marine. Envahies par une végétation sauvage, les mégastructures de bêton se transforment en masses géologiques qu’innervées peu à peu par des réseaux de câbles, ouvrent une nouvelle manière d’habiter

Le projet de recyclage devient un acte de création d’un « nouvelle nature ». Dans un paysage réinventé la navigation virtuel des réseaux informatique se rencontre avec la navigation matériel des ports : la déterritorialisation se territorialise.

 

Arnoldo Rivkin, Jamil Mehdaoui
 



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